ARTIST STATEMENT
Dans mon travail sur l'image de la Nature, bien au-delà de l'aspect visuel, c'est en fait notre relation intime avec elle que je cherche à exprimer, notamment au niveau sensoriel et émotionnel… Ma recherche sur la transmission et l'expression des émotions est une écriture visuelle, quelque peu subliminale, qui crée une perception amplifiée par la très grande « présence » du sujet exposé au regard… On retrouve une certaine « spiritualité » dans l'orientation générale de ma recherche artistique, dans le sens où je cherche à capturer précisément ce qui « ne se voit pas »… Comme par exemple la Lumière, dont je ne me souviens pas toujours avoir été le témoin, ainsi que certaines formes et matières… Cela correspond à mes perceptions et convictions métaphysiques !… Mais on peut aussi plus simplement considérer que mes émotions exprimées, proviennent de ma propre sensibilité. En fait, mon travail d'image est autobiographique dans le sens où il reflète toujours mon état émotionnel du moment… Mais j'espère toujours que ces émotions pourront trouver un écho chez une partie des spectateurs de mon travail photographique !
La proximité et la focalisation du sujet doivent également permettre l'expression du plus grand réalisme dans sa représentation visuelle ! Les fragments de paysages, par leur forte présence, deviennent des « entités naturelles » dotées d'une existence propre… De plus, en captant la Lumière, je cherche à la matérialiser… Elle doit devenir visible sur les « objets » qui deviennent réflecteurs et émetteurs, et qui se transforment alors en « corps de lumière » ! Celle-ci devient également pour moi un Élément en soi, qui s'ajoute aux Quatre Éléments et possède sa propre réalité, distincte de l'objet qui lui sert de support… Quant à la Femme, elle « matérialise » la présence humaine, faisant partie intégrante de la Création, en tant qu'entité naturelle au sens le plus noble du terme… L' érotisme, abordé visuellement mais aussi émotionnellement, procède de la même idée de révéler l'intimité et sa part de secret… toujours avec ce désir de montrer ce que nous ne sommes pas censés voir ! Ceci est également valable pour cette émotion fondamentale…
En fait, ma recherche personnelle sur la perception de la Nature dépasse l'abstraction, car la forme de réalité que je découvre est invisible par une réflexion, mais seulement visible par l' expression du ressenti… Ma perception de la Nature est directement liée à mon conditionnement mental et émotionnel du moment… De plus, lorsque je pars à la recherche d'images, je suis toujours dans une certaine disponibilité d'esprit, ce qui me donne l'impression d'entrer dans une autre réalité que celle qui se présente à mes yeux… Je me sens connecté à un autre Espace-Temps tout en étant présent et conscient, de et dans l'environnement naturel dont je me sens pourtant partie intégrante ! J'ai certaines convictions métaphysiques qui sont maintenant de plus en plus confirmées par les recherches humaines, mais je n'ai pas l'intention de les imposer aux spectateurs de mon travail photographique...
Ma solitude dans la Nature et mon rapport au Temps et à la Mort m'ont probablement permis, au cours de ma vie, d'avoir ces perceptions métaphysiques, que certains qualifient d' extrasensorielles ! C'est ainsi que j'ai souvent l'impression d'être dans un autre état de conscience au contact de la Nature, et c'est aussi ce que j'essaie d'exprimer dans mes images… De plus, ma mémoire « rétinienne » ne se souvient pas toujours de ce qu'elle a perçu dans le moment ! Pour clarifier et simplifier, je dirais que les forêts et les rochers me permettent un certain « retour en moi-même ». Les grands espaces et le ciel, quant à eux, m'emmènent vers une certaine « ouverture vers l'Univers » ! Dans les cieux, mon immersion dans ces « autres paysages » semble me donner accès à des espaces et des univers différents, que leur visualisation me permet de voir et de ressentir momentanément comme une réalité… De plus pour moi, érotisme et spiritualité ne sont pas incompatibles et procèdent même de deux approches différentes et complémentaires de ce qui fait notre individu… Le corps et l'esprit unis pour le meilleur, dans notre relation profonde avec la Nature !
Dans mes recherches sur l' Art Funéraire, je tiens à souligner qu'il célèbre, d'une certaine manière, l'existence d'un autre monde pour une autre vie… C'est à la fois la douleur et l'espoir, un lieu de recueillement et de méditation, propice à notre attachement terrestre et à notre élévation spirituelle ! Si, par expérience personnelle, je suis convaincu de l'existence d'une autre vie après notre mort terrestre, je comprends parfaitement que l'on puisse ne pas être d'accord avec cette vision des choses… Vous constaterez également que, dans ses aspects matériels, cette recherche s'inscrit dans la continuité de mes recherches sur la perception de la nature… avec le minéral, le végétal. De plus, visuellement et spirituellement, cette recherche sur le Funéraire s'inscrit dans la continuité de celle sur la Nature et la Lumière !…
Michel AUDEBERT
Nous pensons que les histoires et la perspective que VOUS avez avec votre travail appartiennent à l'art moderne et conceptuel parce que votre travail est brut, puissant et très unique. Le mouvement et l'énergie seuls dans vos peintures sont vraiment magiques.
C'est une capacité unique et rare qu'un artiste soit capable de transmettre la puissance et le message de sa vision - sans compromis - tout en s'adressant à un public large et diversifié. Votre travail est cependant une esthétique qui a fortement résonné à la fois avec moi et nos commissaires, non seulement en raison de votre force de vision, mais aussi parce que vos concepts s'alignent sur les thèmes des expositions.
Nous sommes tous d'accord que l'approche unique de l'art visuel et de la photographie est une vision qui excelle non seulement à travers votre réinterprétation subtile des références culturelles historiques et contemporaines de l'art, mais aussi crée une nouvelle voix au sein de la scène artistique mondiale. La nuance des différentes manières et styles de votre travail est si sophistiquée.
Cela a été notre plaisir d'observer l'ensemble du travail ainsi que les images soumises. Chacune montre un équilibre serein entre la contemplation esthétique et l'énergie narrative poétique, lyrique, euphorique mais pensive allant bien au-delà de la photographie habituelle.
Claudia RAINER
Directrice des événements spéciaux et commissaire des foires d'art
PRODUCTIONS ARTISTIQUES NEW YORK
Août 2019 ( d' après traduction Google )
Michel Audebert est pour moi l'archétype du photographe à la fois créatif dans sa façon de travailler, traditionnel dans ses choix solides et... vice versa. La Nature et les Nus artistiques sont apparemment et paradoxalement deux domaines que l'on pense simples à fixer car les thèmes sont porteurs et qu'ils sont abordés par de nombreux photographes... mais justement il sont aussi donc extrêmement difficiles à concevoir à un haut niveau car peut-être trop usités par des "profanes".
Pourtant, chaque image de Michel Audebert sait apporter un parfait équilibre et un excellent potentiel visuel dont on se souvient même longtemps après, et c'est dans cette force où le beau peut rencontrer le sacré, et dans cet impact qualitatif et créatif qu'il s'exprime au mieux, sachant par ailleurs qu'il faut savoir parfois refréner son envie d'aller plus dans le quantitatif pour ne vouloir privilégier que le qualitatif et le sublime. C'est ici un choix "d'initié" assumé parfaitement.
Exposer Michel Audebert, c'est donc apporter le beau, le naturel et le sacré dans un lieu et ainsi en faire un temple... de la nature et de l'humain réunifiés pour le meilleur !
Marc MALDINEZ
Directeur Fondateur de PHOTOBIS, commissaire d'expositions
Octobre 2014
La spécificité apparente de la recherche photographique de Michel
Audebert, s’approche des éléments néo-pictorialistes des années trente du
siècle dernier. D' autre part, même Edward Weston a eu un passé comme
pictorialiste avant d’atteindre la spécialité photographique avec un
langage d’une autre précision, qui rend possible une vision "au-delà" de ce
que la vue est capable "d’enquêter", de ce que perçoit l’ œil normalement.
La nature évocatrice du corps humain, le paysage et ses éléments (air -
eau - terre) sont les principaux moyens d' expression de ce processus, et
là le travail même de Michel Audebert, montre le pouvoir de "capturer"
dans l' image le courant créatif et l' énergie qui circulent à travers, et
relient toutes choses. Une vision aussi universelle qu’intime.
Denitza NEDKOVA
Critique à la Galerie WIKIARTE
Septembre 2013 ( d' après traduction Google )
C’est en 1975 que l’aventure d’artiste débute pour Michel Audebert. Photographe plasticien il nous emmène dans une quête vers la beauté ou le message est aussi fort que l’image.
« Encore plus qu’un travail sur la représentation, ma recherche est celle de l’expression de la sensation qui émane du sujet photographié… Dans mes suites d'images, la répétition du motif n'a pas de but "hypnotique"... La moindre variation sur le sujet doit en modifier notre perception... J’ai une haute idée de la Photographie en tant que mode d’expression. Par son rapport à la réalité et au temps qui passe, je considère celle-ci comme un art majeur… Elle peut créer l’illusion de la réalité comme l’impression du temps arrêté. Pour moi, la photographie est un formidable instrument de rêve et de nostalgie. »
Ici, en quelques lignes, Michel Audebert, photographe plasticien, définit et pose le décor de sa passion créative non pas comme un moyen de restituer une réalité mais bien plus pour exprimer voir transcender la beauté du monde qui l’entoure.
C’est en 1975 que son aventure d’artiste débute ; premiers pas dans l’une des villes berceaux de l’expression photographique française en participant aux réunions du fameux Photo-Club du Val de Bièvres non loin du reconnu Musée Français de la Photographie, puis étape après étape, sa carrière s’enrichit de rencontre, d’expositions collectives ou en solo.
Comment déterminer ou qualifier son œuvre photographique ? Y a-t-il des inspirations ou des maîtres dans lequel il pose sa propre empreinte ?
C’est vrai qu’avec Michel Audebert on pourrait trouver quelques traces identitaires, ici ou là de Lucien Clergue, de David Hamilton pour ne citer que ces deux grandes figures de la photographie. Son art photographique est plus complexe qu’une simple correspondance, les parallèles s’arrêtent donc là.
Nous ne sommes pas dans de la photographie de nu, de nature ou environnemental. Son travail provoque un sentiment, une sensation voir une réflexion ; la célébration graphique d’une forme, d’une courbe, d’un détail, d’une matière, aura d’ailleurs pour certain un effet contemplatif et fait appel au fond de nous à des codes existentiels bien ancrés.
Le plus étonnant dans son travail, c’est que l’on ne peut dissocier l’envie du photographe de magnifier son modèle qu’il soit humain ou issu de la nature et de lui donner une capacité à s’exprimer dans une harmonie paisible comme pour nous solliciter à une forme de préservation, de respect.
Pour le galeriste J. Debaigts « … En réalité, bien qu'il nous propose des images, il nous transmet aussi des messages, ceux de son imaginaire toujours en éveil. Cet homme-photographe est un alchimiste. Devant son objectif la nature se plie à ses pulsions esthétiques, plus qu'elle en impose elle-même…. »
Ne cherchez donc pas à le catégoriser dans un domaine ou un autre, observez ses créations comme des œuvres ou son imaginaire prend le pas sur le réel. En mouvement ou statique, sa photographie est un art à la fois facile d’accès et complexe à décoder, rien n’est gratuit et tout est réfléchi et c’est aussi ce qui fait une œuvre d’art, sa capacité à se révéler spontanément et selon ces propres codes.
Michel Audebert est, un architecte, un compositeur de la beauté qui nous entoure, elle prend forme dans une femme, un arbre, un ciel ou une vague et finalement il ressort un sentiment d’un tout, unique. Avec lui, la réalité est abstraite; enfin de compte c’est une autre dimension qu’il nous propose.
En 1975, le photographe était né.
Il s’est progressivement mué en plasticien, mutation qui n’avait d’ailleurs pas échappée à Christian Langlois, membre de l’Académie des Beaux-Arts qui en 1997 suscita l’idée à l’artiste de faire le concours d’entrée à la CASA VELASQUEZ en Espagne, établissement international de création artistique et scientifique.
web tv FINE ART TV
Mars 2011
Michel Audebert: Nature corporelle
Ma première rencontre avec Michel Audebert a eu lieu à Paris en 2009 dans le cadre de l’association photographique Grains de Beauté-Promotion, j’ai tout de suite été agréablement surpris par l’homme et l’originalité de son travail, que notre monde pourra qualifier pour les deux d’atypique ou d’ésotérique, simplement par manque de temps, car le temps il faut le prendre avec les photographies de Michel Audebert, ce n’est pas la course contre la montre qu’il nous propose dans la démarche de son travail mais bien une pause visuelle, une pause, qui fait du bien a notre esprit, surtout pour nous grands citadins pris dans le tourbillon urbain.
Il mène en quelque sorte un combat fondamental de notre existence, le bien-être. Son travail est implacable et rigoureux, quoi de plus harmonieux qu’un corps nu si on le comprend, quoi de plus apaisant que la nature brute si on sait la saisir, le tour de passe-passe étant de faire cohabiter harmonieusement ces deux thèmes sans obligations de mise en scènes falsifiées et prétentieuses, ici c’est l’essence même de la vie qui est représentée, la matrice, la femme et la nature, toutes les deux sont mères nourricières et maîtresses incarnant plaisirs, pureté et sécurité.
Le choix de travailler en couleur ces deux sujets en direct, sans artifices et non vraiment statiques n’est pas chose facile, beaucoup d’autres photographes auraient certainement opté pour le voyage en noir et blanc, faisant ainsi table rase de certains problèmes de l’ordre de la synthèse additive que l’on peut rencontrer au cours de ce type de prise de vue en extérieur, et ensuite de la colorimétrie et chromie pour le rendu des tirages selon le procédé.
Le fond et la forme se retrouvent à l’avant-scène du travail de Michel Audebert, avec une telle évidente simplicité et invisibilité qu’elle laisse librement notre œil se balader sans demande d’explications techniques. Chevelures, peaux, écorces, racines, végétations, nous renvoie invariablement aux quatre éléments que sont l’eau, l’air, la terre et le feu.
Le cinquième élément étant l’amour que Michel Audebert apporte a son travail, avec élégance, poésie et spiritualité.
En conclusion, Michel Audebert et pour moi un photographe conscient de la vitalité que la nature et le corps nous propose et nous apporte.
Ces deux thèmes s’associent pleinement dans son esprit, en opposition à une société, ou bien souvent le virtuel nous éloigne du vrai, du palpable, remplaçant a tort nos sens et notre instinct animal issu de la nuit des temps.
A nous donc de faire le premier pas vers le travail photographique de Michel Audebert, de s’obliger le calme nécessaire qui s’impose a notre esprit pour le décortiquer, l’analyser, le comprendre, le savourer et ainsi se le restituer pleinement pour notre plus grand plaisir visuel et intellectuel.
Jean-Marc MILLIERE
Association GRAINS DE BEAUTÉ-PROMOTION
Mars 2011
Michel Audebert porte sur la nature un regard évident, l'évidence noble et sublimée
telle qu'elle aurait pu être évoquée par HEGEL, lorsqu'il écrivait: "la nature, la réalité
sont des sources auxquelles l'art ne peut se dispenser de puiser.........ce que nous
recherchons et exigeons ce n'est pas seulement la satisfaction du souvenir par le rappel
direct de la vie, mais aussi celle de l'âme"... Chacune des images de ce jeune
photographe fixe en nous bien plus que des interrogations esthétiques, que, justement
des souvenirs de promeneur. Ce sont des entités qui révèlent le non-dit du quotidien.
Le créateur poursuit sereinement, mais avec éclat sa quête du non-vu par nos yeux
souvent aveuglés. En réalité, bien qu'il nous propose des images, il nous transmet aussi
des messages, ceux de son imaginaire toujours en éveil. Cet homme-photographe est
un alchimiste. Devant son objectif la nature plie à ses pulsions esthétiques, plus qu'elle
en impose elle-même. Sur cette voie "philosophale" le passage est étroit. Seuls
quelques artistes s'y aventurent. Michel Audebert est de ceux-ci.
En matière de message esthétique, les oeuvres sont ou ne sont pas des "pièces à
conviction". Chaque photographe a sur ce point son regard. Michel Audebert privilégie
la première alternative. Il mène son enquête avec ténacité, plutôt que de laisser le
hasard maître des choses. Capturer, puis capter sont ses buts les plus essentiels, là où
l'eau, le minéral et le végétal gardent encore leur prépondérance. Quels sont, alors les
mystères, les intuitions ou les dons qui le guident? Les questions restent posées. Ses
investigations ne relatent pas le drame ou le déchirement. Michel Audebert révèle
avec volupté les émois de la nature. Le non-dit, perceptible avec finesse dans ses
photographies est plus éloquent que toute affirmation claironnée.
Le chemin de sa création s'élargit après avoir traversé la rue de Poissy. Nous n'en
attendions pas moins.
Jacques DEBAIGTS
Galerie J DEBAIGTS
Janvier 1993 et Mars 2000
Publication dans THE BEST CONTEMPORARY MASTERS et distinction, en juillet 2024